Étude : Une audience très masculine pour l’horlogerie de luxe dans les médias sociaux

0

Une étude de l’audience des marques d’horlogerie de luxe dans les médias sociaux de Meta réalisée par l’agence Soprism révèle un public majoritairement masculin et intéressé par le sport. Une exception notable, celle de Cartier. (Photo C.Tingry)

Sur douze marques de montres de luxe, onze ont une audience très majoritairement masculine dans les médias sociaux, avec un intérêt fort pour le sport. C’est un des enseignements de l’étude réalisée en février 2022 par l’agence d’analyse d’audiences digitale Soprism (voir méthodologie). Seule exception, Cartier majoritairement plébiscitée par les femmes.

L’étude analyse l’importance des liens entre une marque et certaines thématiques pour les internautes dans les médias sociaux du groupe Meta. Objectif : comprendre la typologie sociodémographique et psychographique de leur public pour que les enseignes visualisent leur positionnement concurrentiel, au sein de leur écosystème, du point de vue des utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux. Des éléments qui peuvent guider la stratégie des maisons d’horlogerie davantage vers l’innovation technique, les smart watches ou plutôt le voyage, la joaillerie, le golf ou le tennis, par exemple.

George Clooney, mauvaise pioche

L’étude révèle aussi dans certains cas une corrélation entre le public d’une marque et ses centres d’intérêt, mais aussi ses ambassadeurs. Par exemple, la Formule 1 affiche un taux d’opportunité de 96 pour IWC, et Lewis Hamilton un taux de 90. La marque a donc vu juste en choisissant le champion britannique comme ambassadeur. Même constat chez Rolex qui affiche un taux d’opportunité de 98 avec le tennis et de 80 avec son représentant Roger Federer.

Les notes d’opportunité de Cartier, IWC, Blancpain montrent un intérêt très fort des clients de ces marques pour l’innovation. (Radar issu de l’étude Soprism)

 

En revanche, Cartier affiche un très bon taux d’opportunité avec les actrices Charlize Theron (72) et Nicole Kidman (70). Pourtant ces dernières sont respectivement les ambassadrices de ses concurrents Breitling et Omega. En outre, l’enquête dévoile que certains acteurs comme Benedict Cumberbatch ou George Clooney n’intéressent pas non les adeptes des montres de luxe. Le premier cumule un taux d’opportunité maximum de 58 avec Jaeger LeCoultre tandis que le second plafonne à 24 avec Cartier !

 

Cartier, seul à intéresser les femmes

Enfin, si Oméga, Rolex et Tag Heuer sont les trois marques les plus influentes au niveau mondial, avec respectivement 204 millions, 44 millions et 29,7 millions d’internautes intéressés, ce sont Patek Philippe, Longines et Vacheron Constantin qui dominent le classement européen. Soprism met aussi en lumière des différences nettes entre l’audience de Cartier, majoritairement féminine et celle des 11 autres marques, majoritairement masculine. Quitte à renforcer certains clichés, les centres d’intérêt divergent avec par exemple une attraction forte pour les sports extrêmes chez les adeptes de Longines (98) et très faible pour le public de Cartier (24). Il en va de même pour le rugby, le hockey sur glace, le football ou encore la formule 1. Les internautes amateurs de Cartier préfèrent la joaillerie (98).

Clémence Tingry

L’étude « Les montres de luxe dans le monde » réalisée par l’agence d’analyse d’audiences digitales Soprism s’est intéressée à l’audience digitale de 12 marques : IWC, Schaffhaussen, Blancpain, Omega, Tag Heuer, Rolex, Longines, Patek Philippe, Audemars Piguet, Vacheron Constantin, Breitling et Jaeger Lecoultre. Elle a récolté et analysé en février 2022 des informations déclaratives et comportementales ainsi que des données sur les interactions (commentaires, likes, partages, etc.) dans toutes les plateformes du groupe Meta (Facebook, Instagram, Facebook Messenger et Whatsapp – 2,7 milliards d’utilisateurs) et sur les sites web dotés de plugins Facebook. Soprism en a déduit des liens dits d’opportunité entre marques et thématiques et leur importance est évaluée sur une échelle de 0 à 100.

Clémence Tingry

Partager