Étude emploi cadres : priorité au marketing digital

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71 % des cadres ont l’intention de demander une augmentation salariale en 2023 selon l’étude du cabinet de recrutement Robert Walters. 6 sur 10 seraient même prêts à démissionner si cette revalorisation leur était refusée. Face à cette situation, les entreprises préparent leurs arguments pour attirer et retenir leurs salariés. (Photo : Pixabay)

Selon l’étude du cabinet de recrutement Robert Walters sur le marché de l’emploi en France en 2022 et les tendances de rémunération des cadres pour 2023, le salaire reste l’argument numéro un pour attirer et retenir les salariés. Une tendance qui risque de s’accentuer en 2023 au vu de l’inflation économique. 71 % des cadres comptent ainsi demander une augmentation l’année prochaine et 60 % d’entre eux sont même prêts à démissionner si celle-ci n’est pas supérieure à l’inflation. En 2022, 87 % des professionnels auraient pensé à quitter leur poste. Un résultat qui reste cependant à relativiser puisque seulement 25 % des cadres admettent être activement à la recherche d’un nouvel emploi.

Toujours est-il que les tensions sur le marché de l’emploi ont atteint cette année un niveau historique selon le cabinet car en parallèle, le volume d’offres publiées a augmenté de 49%. « Du jamais vu !» pour Toby Fowlston, directeur général de Robert Walters. En cause selon l’étude, des départs en région, des abandons de poste, une pénurie de compétences, mais également le quick-quiting, phénomène désignant les cadres qui quittent rapidement leur poste. En 2022, 25 % de ceux embauchés il y a à peine 2 ans ont démissionné et 12 % ont mis fin à leur période d’essai.

Des entreprises prêtent à tout pour attirer les candidats

Il n’est donc pas surprenant que 85 % des entreprises interrogées se disent préoccupées par la situation. Afin de faire face, 65 % ont activé de nouveaux leviers pour attirer et retenir les salariés : semaine de 4 jours, mobilité, aménagement du temps de travail, formations, mais également augmentation des salaires. En effet, 8 sur 10 seraient prêtes à revoir les niveaux de rémunération de leurs cadres en 2023 afin de les aligner sur l’inflation. Les salaires des cadres en poste devraient ainsi augmenter de 4 % en moyenne en 2023. Un taux qui pourrait grimper à 17 % pour ceux qui décident de changer d’emploi.

Cependant, toutes les entreprises ne pourront pas proposer d’augmentations à leurs collaborateurs. Elles se tourneraient donc plutôt vers des offres packagées et des propositions d’emploi avec des missions à forte valeur ajoutée pour les retenir.

Marketing, le e-commerce continue de doper l’emploi

En marketing, l’explosion du e-commerce (+16,8 % au troisième trimestre 2022 à 35,9 Md€ selon la fevad) entraîne une forte demande dans les métiers de la vente et du marketing digital. Deux types de postes se détachent particulièrement à savoir celui de directeur e-commerce (+13 % d’offres) et de directeur communication et marketing digital (+9 %). Les salaires dans ce secteur devraient être valorisés de 7 % en 2023.

Clémence Tingry 

Cette enquête de Robert Walters se base sur deux sources différentes : une étude de rémunération dont les données sont issues d’entretiens réalisés auprès de 50 000 candidats et clients dans le monde, de janvier à novembre 2022. Ainsi qu’une seconde étude du cabinet réalisée auprès de plus de 1 700 cadres et entreprises interrogés en ligne en septembre 2022 en France.
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